Désolée pour cet absence!! J’étais un peu occupée ces derniers jours. Je cuisinais moins et… j’ai passé aussi une semaine entre Paris et Florence. Ce voyage sera pour un prochain billet.
D’abord, donc, la recette. Une autre recette de bento très japonais. Du bœuf avec la sauce que vous connaissez si bien.
Comme la viande bovine coûte cher, au Japon, on trouve des miettes de viande. Elles sont moins chères mais faut savoir les utiliser pour profiter du goût de la viande. Ce sont des miettes, ça ressemble à des chutes. En vrai, je pense que ça doit être préparé exprès pour…
Donc si vous avez de la viande pas très épaisse, pas très charnue, voici une recette pour la récupérer. Ou si vous avez acheté de la viande pour carpaccio mais que vous la trouvez pas assez fraîche, ça devrait marcher aussi.
Recette pour 2:
- 150 à 200g de viande
- 2, 3 cs de fécule de pomme de terre
- 2 cs sauce soja
- 2 cs saké ou vin blanc
- 1 cs sucre
- Mélanger sauce soja, saké, sucre dans un petit bol.
- Etaler la viande sur un plateau. Saupoudrer de fécule. Former des boulettes de 2 à 3cm de diamètre. Rouler ces boulettes dans la fécule restante.
- Chauffer une poêle, huiler si nécessaire. Mettre les boulettes. Essayer d’y toucher le moins possible. Retourner quand 1 côté est cuit.
- Mettre la sauce et rouler doucement les boulettes pour que la sauce soit bien prise. Ce n’est pas grave si ça se défait. Quand c’est cuit, servir avec une feuille de salade!
Il accompagne très bien le riz blanc, idéal pour un bento 🙂
Ce jour là, le déjeuner contenait aussi:
- concombre marinée au nuoc nam
- omelette avec poireaux et fromage
- riz blanc
Bon appétit!
Le Japon est en pleine sasion de la pluie. Il pleut il pleut il pleut… et quand il pleut pas, il fait une chaleur étouffante qui nous oblige à mettre la clim. On respire, en mettant la clim à 28°c.
La mer intérieure vers Osaka (Setonai-kai) est parsemée d’îles. La plus grosse est Shikoku. C’est le point bleu. Ce n’est pas très loin de Hirashima. (En rouge, Tokyo)
Et plus précisément;
J’ai voulu parler de cette île car son histoire m’a touchée.
Cette partie du pays est très doux, été comme hiver. La mer est riche en poisson et on y cultive surtout des oranges sur les îles montagneuses.
Dernièrement, un pont a été construit pour relier différentes îles à l’île principale mais celle où j’ai été, Tsushima, n’est pas reliée. Faut prendre un bateau pour y rejoindre. Un bateau fait le lien 2 fois par jour gratuitement. Comme on est arrivé trop tard, on a appelé pour faire venir un.
Sur l’île, il y aurait désormais que 25 habitants. Le plus jeune a 65 ans. N’ayant pas de commerce sur l’île, toute la jeune génération est partie. Il n’y a que 3 familles qui y vivent. Les maisons datent d’avant guerre (ce qui est pas fréquent au Japon) et la moitié sont vides, laissées à l’abandon. La cousine de ma mère en a hérité deux (!) et elles y vont depuis 2 mois nettoyer ces maisons.
Il y a l’eau et l’électricité mais on chauffe l’eau du bain à huile ou au bois, le toit d’une maison laisse passer le sable. Le jardin ressemble à un jungle… c’est impressionnant.
Toilette traditionnelle et bain goémon. On met du bois sous le bain (par le côté), on met une planche un peu plus grande que le diamètre du fond du « baignoire » et on s’assied dessus pour ne pas se brûler. Je n’ai jamais essayé encore.
Les habitants se nourrissaient avec les produits de leurs champs mais des sangliers ont atterris à la nage des îles voisines et ont commencer à tout saccager. Les orangers sont difficile à atteindre, enfouis sous les hautes herbes. Autant dire, la nature est en train de reprendre l’île et il me semble qu’elle sera inévitable une île déserte d’ici quelques années. Et il y a beaucoup d’autres îles ainsi.
Nous avons été accueillies par les membre de la famille de la cousine et nous sommes parties récolter des oranges d’été et des néfliers du Japon. Toutes derrières la camionnette!
La récolte fut bonne, nous avons mis en carton les fruits et avons ramené chacun ses fruits. Les néfliers étaient délicieux. Les oranges aussi, et certaines ont été transformées en marmelade…
Les gens se tassent toujours dans les villes. Le Japon est auto-suffisant à 40% au niveau nourriture. Comme partout dans le monde, l’exode rural continue au Japon…
Ma mère est devenue fan de cette île et pense y venir au moins 1 fois par mois. En y emmenant à chaque fois des nouvelles personnes. Je n’ai malheureusement pas la main verte et ne sens pas l’agricultrice dormir en moi.
Mais… Qui veut une maison et un terrain cultivable ?? C’est donné! Faut être très motivé, ne pas avoir peur de la solitude mais le climat est bon, la nourriture bonne et riche si on sait la chasser/ cultiver… Non? …personne?