J’ai enfin un peu de temps alors je profite pour écrire la suite de mon périple ouzbék (ici, la 1ère partie).
Oui, j’ai bien retrouvé ma copine à Samarkand. J’étais partie de la frontière vers 7, 8h du matin et après avoir pris un taxi collectif jusqu’à Andijan, puis un autre jusqu’à la capitale Tashkent, puis un mini-bus… je suis arrivée à Samarkand vers 9h du soir. Maintenant faut trouver l’hôtel. Parce que le bus nous descend un endroit de la ville… mais où? Une femme m’a trouvé un taxi et j’ai pu arriver à mon B&B… ma copine m’attendait dans la cour. Quel soulagement!
Et donc place à la visite de la ville, de ses mosquées, son marché…
Mosquée Bibi Khanoum
C’est très grand…!
Mais à l’intérieur est bien dégradé.
Au marché, tout est numéroté, bien rangé…
La Mosquée, les pasthèques et… 🙂
Stand de saucisse (bovine et paraît, du cheval…)
Dans les rues derrière le marché
Il y a des portes partout et toutes petites. Ce n’est pas parce que les Ouzbéks sont petits, mais c’est pour forcer les invités à se baisser en entrant, un signe de respect.
Dans la partie centrale. Toute dorée.
Un distributeur de boissons gazeuses, dans une rue de Samarkand.
En périphérie de Samarkand, pour partir dans la région de Sardanya, vers le nord, près de Tashkent.
Nous étions invitées dans la famille d’une fille que nous avions rencontré à Paris. Nous avons été accueilli comme des rois.
Un petit déj luxeux (je pense, à la frontière, c’était thé et pain) ouzbék. Par contre, on est envahi de mouches, faut pas faire la difficile…
Toute la famille sont professeurs. Nous avons donc fait une visite de l’école de ville, maternelle, primaire, collège, lycée.
Mais la visite a vite changé en une « tournée de star ». On a été envahi par les enfants, photos, serrage de mains, autographe (si, si)… impossible de faire cours! On ne comprenait pas grand chose, on nous prenait en photo presque dans chaque classe, avec une prof, avec un autre, avec la directrice… on nous a chanté même une chanson. A la fin, on a dû se réfugier dans la voiture poursuivies par des enfants en furie qui voulaient un mot sur leur cahier… ^^ Drôle d’expérience!
Parce qu’il fallait partir pour assister à une « fête ». On nous avait dit un « birthday ». Celui de 2 garçons de 3 et 4 ans. Tout le monde arrive dans un restaurant, avec un tapis sous le bras. On s’offre des tapis, ici. Mais quelle fête pour un anniversaire de 3 ans… bizarre. Alors je demande:
« on fête comme ça tous les ans? » alors hésitation, et le frère nous fait un signe, genre il coupe son bout d’index avec l’autre index… AAAAHHHHHHH j’ai compris!!! circoncision! On avait l’air bête avec ma copine…
Tout le monde court pour glisser des billets là où ils peuvent: sous le chapeau, dans la chemise…
Et entre les plats, tout le monde danse. Un orchestre joue, une danseuse passe d’une table à une autre, en ramassant quelques billets. Et les collègues de l’école nous invitent à venir danser avec elles.
Mais dès qu’on est arrivées, elles se sont toutes poussées en cercle, nous laissant danser au milieu. Un caméraman tournait (l’horreur!) et on me mettait dans les mains (et sous le foulard) les foulards et des billets! J’aurais presque pu gagner un aller pour Tashkent!
Mais ma copine doit rentrer à Paris! On dit au revoir à la famille, et on rentre une fois à Tashkent. Ma copine prend l’avion, et moi je repars pour Boukhara…
Et ça a un peu gâté… le bus de nuit pour Boukhara a été horrible, j’avais très froid. Mon voisin me mettait sa main sur ma jambe et essayait de dormir sur mon épaule. Je vous rassure, il n’a pas fini le voyage à côté de moi!
Le bus s’arrête à 1h de Boukhara, me disant de monter dans la petite voiture qui part à la ville. A 6h du matin. Et dans la voiture, je me rends compte que je n’ai plus mon appareil photo numérique. Alors la petite 2CV fait demi-tour et court à la poursuite du bus à… 200km/h? Franchement je préférais oublier mon appareil plutôt que de mourrir dans un accident, j’essayais de le lui dire mais rien à faire… on a trouvé le bus, pas d’appareil. Volé, quoi. Et le chauffeur cherche pour moi l’auberge (alors que je n’ai rien demandé), galère et réussi à me le trouver. Et là, coup classique, il me réclame 20$, à la place de 2. Heureusement le gérant de l’auberge est venu m’aider.
J’ai très mal commencé mon voyage mais ça a été mieux… Il y a un restaurant Ouzbék à Paris où j’ai rencontré un jeune. Sa famille tient un restaurant à Boukhara
Et au début, je me suis trompée et suis partie à l’hôtel de même nom. J’ai rencontré un jeune ouzbek, Mikha, qui m’a aidé à tout faire cette journée: chercher un billet pour Inde, tirer de l’argent, le changer, et même une petite visite guidée. Il parlait anglais et j’ai passé une excellente journée. Il m’a même prêté son appareil photo, donc les voici!
Minaret Kalyan
et la mosquée
taq-i-sarrafon (ou un autre arcade commerçant)
Avis aux amateurs des objets de l’ancienne régime soviétique!
Dolma: poivron farci au mouton. Le plat que j’avais mangé à la frontière
et mon précieux guide. Y a 3 jours, mon amis ouzbek à Paris m’a demandé si la rumeur était vraie: j’ai eu un petit ami à Boukhara. J’étais mort de rire! Non, c’est pas vrai! 😀
Grâce à lui, j’ai pu tirer de l’argent et le changer en monnaie locale facilement. Parce que ici, comme en Kirghizstan, on ne peut tirer de l’argent avec sa carte bleue comme en France: la banque nous avance de l’argent en dollar et on doit le changer en monnaie locale, sums. Pour acheter mon billet pour l’Inde, j’avais besoin de à peu près 200$, près de 300 000sums. Je les ai récupérés en billet de 500. J’avais mon sac à dos rempli de billet! Je devais en avoir près de 800 billets. Je pense que ça ne m’arrivera plus jamais! 😀
Mais je tombe malade, fièvre et un semblant de cystite. J’ai été accueilli par des amis de la famille de Sardanya mais impossible de sortir, clouée au lit et aux toilettes… et les repas ne m’aidaient pas: mouton, frite et riz sautés, œuf dur au petit déjeuner, soupe de gras de mouton… je dormais pour digérer toute la journée. La nuit j’ai pu un peu chanter avec les filles qui gardaient la maison sur les chansons de Alizée (la chanteuse la plus connue en Ouzbékistan!)
J’ai quitté Boukhara pour Gidjuvan où un céramiste rencontré à Paris m’attendait. Ici, on m’a emmené à un mariage.
La mariée reste la tête baissée pendant tout le long de la cérémonie. Encore les invités sont arrivés avec des tapis sous les bras. Et tout le monde danse, surtout les plus agés. ^^
L’atelier. Les touristes passaient visiter. Et moi, je dormais toute la journée… v_v
Avec des éléments des dômes des mosquées
Voilà la fin de mon triple ouzbek de 1 mois. Après je suis retournée à Tashkent. Encore une fois, le voyage a été difficile! Arrivée à Tashkent à 6h du matin. Mais personne m’a dit qu’on était arrivé et on ne me virait pas. J’ai compris que 1h seulement après qu’on était arrivé. Pour rejoindre le centre, tout le monde m’embrouille, je finis par prendre un taxi qui me dépose dans le « centre », avec musées et autres bâtiments administratif. A 7h du matin, c’est très partique, surtout que je lui demandais un endroit pour manger et faire de l’internet. Et encore une fois le chauffeur me réclame 20$. Me passe un portable derrière lequel crie un autre homme, mon chauffeur me crie aussi dessus mais c’est con, je ne comprends pas le russe! J’ai levé la voix, et au bout de 5min d’échange tumultueux, il est parti, furieux, en me laissant seule dans un centre commercial. Je prends le métro mais je n’ai pas de plan et je ne sais absolument pas où je suis et où il faut aller. Je trouve finalement un supermarché, un bus qui va à l’aéroport, un centre internet.
J’arrive à l’aéroport avec 10h d’avance, mais au moins au frais et sûre ne pas rater l’avion! Je n’avais pas dormi la veille, l’avion partait à 23h, arrivée à Delhi à 3h du matin…
Si vous voulez manger ouzbek, allez rendre visite à Saidjon de la part de Shoko à Tchaikana de Boukhara au:
53, rue Amelot
75011 Paris
métro Chemin Vert, Bastille
Aller, on part en Inde la prochaine fois pour 6 semaines!
ps: voici en cadeau, LA chanson que j’entendais en boucle dans les restaurants ou dans les bus: